Luxembourg
Le siège officiel de la Cour de Justice de l'Union européenne
La Cour de Justice de l'Union européenne (CJUE), anciennement appelée Cour de justice des Communautés européennes (CJCE), est l'institution judiciaire de l'Union européenne. Elle est chargée de veiller à l'application du droit dans l'interprétation et l'application des traités européens.
Les parties au procès peuvent choisir leur langue de procédure parmi les 24 langues officielles de l'Union européenne. Le français est la langue de travail de la Cour.
La Cour de Justice de l'Union européenne regroupe deux juridictions distinctes : la Cour de justice et le Tribunal de l'Union européenne.
La Cour de justice est composée de 27 juges, un par État membre, et de 11 avocats généraux. Le Tribunal de l'Union européenne est composé de 54 juges.
Les juges et avocats généraux sont nommés d'un commun accord par les gouvernements des États membres pour un mandat renouvelable de six ans. La Cour de justice est assistée par le greffe de la Cour de justice de l'Union européenne, qui est composé de fonctionnaires et de juristes.
La Cour de Justice de l'Union européenne comprend deux juridictions :
Le siège officiel de la Cour de Justice de l'Union européenne
La Cour de justice de l'Union européenne est composée de 27 juges, un par État membre, et de 11 avocats généraux. Les juges sont nommés d'un commun accord par les gouvernements des États membres pour un mandat renouvelable de six ans. Ils désignent parmi eux, pour trois ans, leur président et leur vice-président. Ils nomment un greffier pour un mandat de six ans.
Les juges de la Cour désignent parmi eux un président et un vice-président pour une période de trois ans renouvelable. Le président a pour rôle de diriger les travaux de la Cour, de présider les audiences et de superviser les délibérations des formations de jugement les plus importantes. En cas d'empêchement, le vice-président assume ces fonctions. Les avocats généraux, quant à eux, assistent la Cour en présentant des avis juridiques impartiaux et indépendants appelés « conclusions » sur les affaires dont ils sont saisis, contribuant ainsi à éclairer les juges dans leur décision.
Le greffier occupe le poste de secrétaire général de l'institution et dirige les services sous l'autorité du président de la Cour. Il est responsable de l'administration interne et de la gestion des dossiers judiciaires.
La Cour peut siéger dans différentes formations selon la nature de l'affaire. L'assemblée plénière, composée de tous les juges, est réservée aux affaires d'une importance exceptionnelle, notamment celles concernant des manquements graves d'un commissaire européen ou du Médiateur européen. Elle peut également siéger en grande chambre, composée de 15 juges, pour des affaires complexes ou importantes, ou à la demande d'un État membre ou d'une institution. La plupart des autres affaires sont examinées par des chambres composées de cinq ou trois juges, selon la complexité de l'affaire. Les présidents des chambres à cinq juges sont élus pour trois ans, tandis que ceux des chambres à trois juges sont élus pour un an.
La Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) possède diverses compétences qui lui permettent de garantir l'application uniforme du droit de l'Union. Elle intervient notamment dans les cas suivants :
La procédure de renvoi préjudiciel permet aux juridictions nationales des États membres de demander à la Cour de justice de clarifier des points d'interprétation ou de vérifier la validité du droit de l'Union. Cela assure une application homogène du droit européen dans tous les États membres.
Le recours en manquement permet à la CJUE de contrôler si les États membres respectent leurs obligations en vertu du droit de l'Union.
Ce recours vise à contrôler la légalité de l'inaction des institutions de l'Union européenne.
Le pourvoi permet de contester les arrêts et ordonnances rendus par le Tribunal, mais seulement sur des questions de droit.
Ces procédures permettent à la CJUE de jouer un rôle central dans le maintien de l'ordre juridique européen, en veillant à ce que les États membres et les institutions de l'Union respectent les lois communes et les droits des citoyens de l'Union européenne.
Sources : CJUE
Dans tous les cas, un juge rapporteur et un avocat général sont désignés pour suivre l'affaire.
Une fois la phase écrite clôturée, les parties peuvent demander la tenue d'une audience. La Cour décide ensuite, en fonction des besoins, si des mesures d'instruction supplémentaires sont nécessaires et si une audience doit être organisée.
Les juges délibèrent en secret et adoptent une décision à la majorité. Les arrêts sont prononcés en audience publique et publiés sur le site internet de la CJUE. Les juges ne publient pas d'opinions dissidentes, ce qui garantit l'unité de la décision.
Les procédures devant la CJUE sont gratuites, mais les frais d'avocat ne sont pas couverts. Les parties peuvent bénéficier d'une aide juridictionnelle si elles ne disposent pas de ressources suffisantes pour couvrir les frais de procédure.
Le Tribunal de l'Union européenne est composé de 2 juges par État membre, soit 54 juges au total. Les juges sont nommés d'un commun accord par les gouvernements des États membres pour un mandat renouvelable de six ans.
Ils désignent parmi eux, pour trois ans, leur président. Ils nomment un greffier pour un mandat de six ans.
Contrairement à la Cour de justice, le Tribunal de l'Union européenne ne dispose pas d'avocats généraux. Ils élisent parmi eux les juges appelés à exercer les fonctions d'avocat général pour le traitement des demandes de décision préjudicielle. Dans les recours directs, cette fonction peut être exercée exeptionnellement par un juge.
Le Tribunal de l'Union européenne est compétent pour traiter plusieurs types de recours qui relèvent de différents domaines du droit de l'UE, notamment les litiges entre personnes physiques ou morales et les institutions européennes. :
Le Tribunal est compétent pour connaître des demandes de décision préjudicielle dans les matières suivantes, transférées par la Cour de justice :
Le Tribunal est compétent pour les recours introduits par des particuliers ou des entreprises visant à l'annulation d'actes des institutions, organes ou organismes de l'UE qui :
Le Tribunal peut également connaître des recours formés par les États membres contre :
Le Tribunal est compétent pour juger des recours visant à obtenir réparation des dommages causés par les institutions, organes ou agents de l'Union européenne.
Il statue également sur les litiges liés à des contrats passés par l'Union européenne qui prévoient expressément la compétence du Tribunal.
Le Tribunal examine les recours en matière de propriété intellectuelle, notamment contre :
Il est également compétent pour les litiges entre les institutions européennes et leur personnel, relatifs aux relations de travail ou au régime de sécurité sociale.
Les décisions du Tribunal peuvent faire l'objet d'un pourvoi limité aux questions de droit devant la Cour de justice dans un délai de deux mois. Toutefois, dans certains types d'affaires, les pourvois doivent être admis préalablement par la Cour de justice. Il s'agit notamment des :
Le pourvoi doit démontrer l'importance de la question soulevée pour l'unité, la cohérence ou le développement du droit de l'Union.
Le Tribunal de l'Union européenne suit une procédure spécifique, régie par son propre règlement. En règle générale, la procédure comprend deux phases : une phase écrite et une phase orale. Chaque phase contribue à garantir un traitement équitable et rigoureux des affaires portées devant le Tribunal.
La procédure débute avec le dépôt d'une requête, généralement rédigée par un avocat ou un agent des parties et adressée au greffe du Tribunal. Voici les étapes clés :
Des tiers intéressés, comme les États membres ou d'autres institutions de l'UE, peuvent également intervenir dans le processus pour soutenir ou contester les arguments des parties. Ils soumettent alors des mémoires auxquels les parties peuvent répondre.
Le Tribunal rend sa décision en tenant compte des arguments des parties et des éléments de preuve présentés. La décision est motivée et notifiée aux parties lors d'une audience publique. Elle peut être contestée devant la Cour de justice dans un délai de deux mois.
Un recours devant le Tribunal n'a pas d'effet suspensif sur l'exécution de l'acte attaqué, sauf si des mesures provisoires sont demandées et accordées. Cette procédure est destinée à suspendre temporairement l'exécution de l'acte attaqué ou à prendre des mesures provisoires en attendant la décision au fond.
Conditions pour l'octroi de mesures provisoires :
Le président ou le vice-président du Tribunal statue sur ces demandes via une ordonnance motivée. L'ordonnance est provisoire et ne préjuge pas de la décision finale dans l'affaire principale. Elle peut être contestée devant le vice-président de la Cour de justice.
Cette procédure permet de traiter rapidement les affaires présentant un caractère d'urgence particulier. Elle peut être demandée par l'une des parties ou décidée d'office par le Tribunal. La procédure accélérée permet de réduire les délais de traitement et de statuer rapidement sur le fond de l'affaire.
Les demandes de décision préjudicielle sont des questions posées par des juridictions nationales au Tribunal pour éclaircir l'interprétation ou la validité du droit de l'Union européenne dans des litiges nationaux. Ces demandes sont traitées de manière similaire à celles transférées par la Cour de justice.
Dans ces cas, le Tribunal émet une décision préjudicielle qui aide les juridictions nationales à résoudre le litige en cours en fonction des règles du droit de l'UE.
Ces différentes procédures permettent au Tribunal de traiter un large éventail de litiges et de garantir que la justice soit rendue de manière rapide, efficace et équitable dans le cadre du droit de l'Union européenne.
Sources : CJUE
Le siège officiel de la Cour de Justice de l'Union européenne