L'affaire des assistants parlementaires du Front National, aujourd'hui Rassemblement National (RN), a franchi une nouvelle étape décisive avec les verdicts rendus en mars 2025. Après plus de neuf ans d'enquête, une série de condamnations a été prononcée à l'encontre de Marine Le Pen et de plusieurs anciens eurodéputés du parti, ainsi que de leurs "assistants". Accusés de détournement de fonds publics pour un montant estimé à 6,8 millions d’euros, les prévenus se retrouvent confrontés à des peines de prison et surtout des peines d'inéligibilité qui pourraient compromettre l'avenir politique de certain(e)s. Mais ce procès, qui dépasse largement les frontières juridiques, reste marqué par des enjeux politiques majeurs, mettant en lumière l’affrontement entre la justice et les ambitions électorales de la leader du RN.
Ouverture des premières enquêtes
L'affaire qui secoue le Front National, aujourd'hui devenu le Rassemblement National (RN), a débuté en juin 2014, à la suite des élections européennes où 24 députés frontistes ont fait leur entrée au Parlement européen. Marine le Pen aurait tenu une réunion avec les nouveaux eurodéputés du parti dans laquelle elle demande à chacun de choisir un assistant parlementaire avec l'argent qui lui est attribué tous les mois pour engager des assistants (21 000 euros) et de reverser le reste au parti. Celui ci trouvera alors lui même des assistants pour les eurodéputés.
Un mois après ces élections, l'Office européen de lutte antifraude (OLAF) reçoit un renseignement anonyme concernant des conditions d'emploi douteuses des assistants parlementaires de Marine Le Pen, eurodéputée depuis dix ans. Les soupçons de détournement de fonds publics vont se confirmer en 2015, lors de la publication de l'organigramme du Front National. Celui-ci révèle que 16 eurodéputés du parti et 20 assistants parlementaires occupaient des fonctions officielles, mais étaient censés être présents à Bruxelles et Strasbourg pour leurs missions parlementaires.
Le Parlement européen, préoccupé par ces informations, décide de se tourner vers la justice française, qui ouvre une enquête. Au fil des investigations, des faits troublants sont découverts. Parmi les assistants parlementaires impliqués, Catherine Griset, assistante de Marine Le Pen depuis 2010, cumule plusieurs fonctions au sein du parti, allant de l’assistante particulière à cheffe de cabinet. Thierry Légier, ancien assistant parlementaire de Marine Le Pen en 2009, était également employé en tant que garde du corps de Jean-Marie Le Pen, le fondateur du FN. D’autres noms, comme Charles Hourcade, assistant parlementaire de Marie-Christine Boutonnet entre 2014 et 2015, soulignent également des irrégularités dans les rôles attribués aux assistants.
Commentaires
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super l'article mon boeuf masterclass rouya j'aime +1
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ça fait plaisir la team !
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